Une étude du potentiel solaire photovoltaïque en Mézenc Loire Meygal

L’étude du potentiel solaire photovoltaïque pour les communes volontaires de la Communauté de communes Mézenc Loire Meygal a commencé à délivrer ses premiers résultats. Pour rappel, l’EPCI a recours à l’expertise du bureau d’études indépendant PLANAIR France pour réaliser une étude complète portant sur une soixantaine de bâtiments parmi une dizaine de communes de la Communauté de Communes Mézenc Loire Meygal. Ces bâtiments cibles initialement ont été présélectionnés auprès des communes sur la base d’un questionnaire simplifié.

De nombreux types de bâtiments publics ont été étudiés, visités et analysés suivant un cahier des charges visant à classer ceux-ci suivant 3 catégories : les sites pertinents techniques (liste verte), les sites intéressants mais présentant un ou plusieurs verrous à l’heure actuelle rendant la solarisation compliquée (liste orange) et les sites qui se révèlent être rédhibitoires pour faire du solaire à l’issue de la visite de terrain.

Le travail de PLANAIR a permis de dégager 24 sites en liste verte, 12 sites en liste orange et 20 sites en liste rouge. Un des éléments notamment rendant un site sur liste rouge est sa toiture en lauze traditionnelle puisque le photovoltaïque ne peut être installé actuellement de manière assurable sur ce type de toiture traditionnelle

La réunion de restitution intermédiaire a eu lieu le 19 juillet dernier après 2 mois d’études.

Les élus ont pu voir les résultats des premières analyses technico économiques qui ont permis de dégager sur les sites « verts » un potentiel de près de 800 kWc (plus de 4000 m² de toitures) avec un mix de projets intéressants en autoconsommation et d’autres en vente totale.

Un technicien du service des Bâtiments de France était présent également car sur tous les sites en liste verte, près des 2/3 sont en zone des Monuments historiques en raison du Patrimoine culturel très dense au sein de la CCMLM. Et dans une démarche de co-construction avec l’interlocuteur ABF, il a été possible de trouver des solutions acceptables pour toutes les parties pour l’intégralité des sites concernés !

Les résultats maintenant montrant des rentabilités avec temps de retour entre 10 et 20 ans sur de nombreux sites sont entre les mains des élus pour concentrer les études plus fines sur la base d’une liste restreinte.

La question du montage de la réalisation des projets retenus a été également évoquée durant cette réunion. Sur tous les sites sélectionnés, seule une poignée aura une taille suffisante pour potentiellement intéresser un tiers financeur (en général une puissance de plus de 100 kWc en autoconsommation). Par conséquent, la CCMLM se dirige davantage vers une solution de type groupement de commande et investissement en propre avec sélection d’un partenaire bancaire commun.

L’idée est de mutualiser les projets de chaque commune sur un seul appel d’offres afin de donner un volume suffisant à un acteur local/régional de l’installation photovoltaïque. Au-delà de la fourniture et pose, PLANAIR a insisté aussi sur le caractère indispensable d’intégrer dans le marché un poste mutualisé portant sur l’exploitation des centrales solaires en fonctionnement au sein de toutes les communes.

Ce projet porté par la CCMLM est largement soutenu par l’ADEME Auvergne Rhône alpes qui souhaite accompagner de plus en plus ce type d’initiative de solarisation de territoires entiers sans « tuer le gisement » et donc en donnant des moyens de développer des projets solaires de petites et moyennes tailles sur les communes de France.